mercredi 8 juin 2011

Radars : le beurre et l'argent du beurre

Les statistiques de l'INSEE sont formelles, une hausse de 20% des tués sur la route en avril par rapport à l'an dernier. Le gouvernement Fillon intervient le 11 mai en vue de remédier à tout cela, prenant une série de mesures.

L'opinion publique française réplique, et notamment en ce qui concerne le retrait des panneaux annonçant la présence de radars fixes. Les députés de la majorité, menés par Richard Mallié (député des Bouches-du-Rhône), voient le vote sanction arriver et réagissent.

Richard Mallié (Député des Bouches-du-Rhône)

La majorité est alors déchirée et Monsieur le Premier Ministre contraint de maintenir sa position par des justifications renouvelées, mais plus ou moins absurdes de par leur existence.

http://www.europe1.fr/

Monsieur Fillon doit se justifier de vouloir empêcher les usagers de la route de lever le pied uniquement sur la distance qui sépare le panneau de présignalisation du radar, en instaurant une crainte généralisée qui obligerait simplement à respecter les limitations de vitesse. Monsieur Fillon doit se justifier de vouloir faire appliquer le code de la route. Il ne comprend alors pas cette volonté, majoritaire en France, de rouler plus vite afin de diminuer le nombre de victimes.

Au fond, les réformes pourront être aussi nombreuses qu'il conviendra, et la répression aussi suivie, l'atténuation de la mortalité sur la route ne dépendra que de la nature humaine et du bon vouloir des usagers à respecter le code ainsi que les nouvelles dispositions règlementaires et législatives.

A l'heure actuelle, nous voulons à la fois rouler sans nulle restriction et demander au gouvernement en place de prendre des mesures quant à l'augmentation de l'insécurité routière. De même que nous nous plaignons à la fois de l'augmentation du prix des paquets de cigarettes et de l'incapacité des médecins à nous guérir du Cancer. Qu'en sera-t-il demain ?

S. Caliente

DSK : la nécessité d'un débat ?

L'affaire DSK, qui n'en a jamais entendu parlé ? Les médias ne voient plus autre chose ces derniers temps. En effet ce qui aurait pu entrer dans une simple catégorie de "fait divers" devient une obsession pour les journalistes français, ce qui peut éventuellement s'expliquer par l'impact que cela joue sur beaucoup d'autres domaines : la politique, avec la présidentielle de 2012, le débat sur l'égalité homme/femme, celui sur  la confusion entre le viol et le libertinage, la comparaison entre la justice française et américaine (avec la question de la présomption d'innocence), et j'en passe et des meilleurs. Au fond, pourquoi ne pas y revenir lorsque l'enquête sera close et le jugement rendu ? Pourquoi s'attarder sur la veste mal mise de Dominique Strauss-Kahn lors de sa sortie du commissariat ? Sur le nombre exact de nuits passées à la prison de Rikers ?

http://balawou.blogspot.com/

Au fond, qui sait qu'un 57ème soldat français est mort en Afghanistan, rien qu'en regardant sa télévision ? De même que les situations du printemps arabe ont été zappées lors des jours suivant la supposée agression. La mort de Ben Laden a-t-elle réussi à susciter plus d'attention que cette affaire ?


Retournons à nos essentiels, en attendant la fin de l'histoire !

S. Caliente

Qui sommes-nous ?

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Il serait malhonnête et sûrement très hautain de prétendre à une étude purement objective des phénomènes et des débats politiques, l'essence même de l'analyse humaine résidant dans l'adoption d'un point de vue. C'est cependant en toute indépendance, qu'après pratiquement un an d'absence, L'interrogatoire public revient tenter de déchiffrer et de soulever les questions que posent les débats de société dans lesquels nous sommes littéralement plongés, dans l'unique but de vous informer de faits d'espèce et de vous faire part des interrogations qui nous tracassent. La publicité des comptes que doivent rendre nos plus grands influents est le premier garant de la démocratie.